Le générateur de vidéos de Sora, développé par OpenAI, suscite un débat passionné parmi les vidéastes, oscillant entre fascination et préoccupation quant à son impact sur l’industrie.
Mira Murati, CTO d’OpenAI et PDG par intérim, a tenté de calmer les craintes entourant Sora lors d’une interview avec Joanna Stern du Wall Street Journal, en insistant sur son potentiel à stimuler la créativité. Cependant, l’IA générative de Sora, capable de produire des séquences vidéo à partir de simples prompts, soulève des questions fondamentales : sera-t-elle un allié ou un concurrent pour les vidéastes ? Et quel sera son impact sur l’emploi dans le secteur ?
À l’approche de son déploiement prévu plus tard dans l’année, les professionnels du cinéma s’interrogent sur la légalité des contenus utilisés pour entraîner Sora et sur sa capacité à générer du contenu commercial. Bien que des partenariats, notamment avec Shutterstock, aient été établis, des préoccupations persistent quant à la conformité aux droits d’auteur.
OpenAI tente de rassurer en mettant en avant les collaborations avec des artistes et des créatifs pour développer Sora. Des extraits récemment dévoilés démontrent sa capacité à donner vie à des idées imaginatives, même les plus farfelues, sans les contraintes habituelles de production.
Des réalisateurs comme shy kids et Paul Trillo saluent cette liberté créative offerte par Sora, qui transcende les limites du réel et ouvre de nouvelles perspectives artistiques.
OpenAI cherche également à séduire Hollywood, en présentant Sora à divers studios de production et personnalités du cinéma. L’entreprise affirme sa volonté de collaborer avec l’industrie et de poursuivre le dialogue avec les artistes.
Cependant, certains, comme l’acteur et réalisateur Tyler Perry, appellent à une régulation pour protéger l’industrie cinématographique face à l’arrivée de technologies telles que Sora. L’avenir de cette innovation reste donc sujet à débat, alors que l’industrie du cinéma émerge progressivement de la crise du Covid-19.